Lorsqu’on décide de prendre contact avec un psychologue, on ne sait pas toujours à qui l’on a affaire. En effet, on est souvent peu informé sur le sujet et on imagine à tort que tous les thérapeutes font plus ou moins la même chose. On se dit naturellement que tous ces professionnels sont issus d’un même cursus, et que donc leur pratique est homogène. Or ce n’est pas le cas. En réalité, il existe de nombreuses spécialités issues de divers courants théoriques.
Il est important d’y voir un peu plus clair sur le sujet. En effet, telle méthode thérapeutique plutôt que telle autre pourrait mieux vous convenir. En clair, il est nécessaire de se demander si la manière de faire du thérapeute correspond à vos attentes et à vos besoins. Un psychologue peut se spécialiser dans une méthodologie thérapeutique particulière. De surcroit, il peut aussi axer son accompagnement sur un type de public bien précis.
Ces précisions vous seront utiles afin de trouver le bon psychologue pour vous.
Des spécialités concernant l’approche
La psychopathologie psychanalytique
Ce terme désigne à la fois les maladies mentales et l’étude des processus qui s’y rattachent. La psychopathologie s’intéresse aussi bien à la psychologie de l’individu « sain » qu’au fonctionnement pathologique. Elle porte principalement sur les critères diagnostiques qui permettent de délimiter les troubles mentaux. Ses conceptions sont fondées sur les apports théoriques d’auteurs tels que Sigmund Freud, Jacques Lacan, Mélanie Klein, Donald Winnicott ou encore Françoise Dolto.
Le psychologue spécialisé en psychopathologie envisage la psyché comme un ensemble de mécanisme structurés autour de l’inconscient. Il écoute et observe l’individu dans l’optique de comprendre son organisation psychique.
La psychopathologie permet de dégager des types de fonctionnement : névroses, psychoses, perversion, états limites. Ce professionnel se concentre donc sur la manière dont le patient se pense et pense le monde qui l’entoure. Ainsi, il explore et détermine les schémas par lesquels une personne se construit. Cette méthode vise donc à accompagner les individus au plus proche de leur subjectivité. Ici, le psychologue tente de soulager en s’appuyant sur l’analyse des mécanismes inconscients.
La psychologie clinique du développement
Cette spécialisation désigne l’étude de l’individu de sa naissance jusqu’à la fin de son vieillissement. Elle s’intéresse aux dimensions cognitives et socio-affective du développement humain. Elle s’appuie sur les théories de chercheurs comme Alfred Binet, Henri Wallon ou Jean Piaget pour les plus connus. Le psychologue du développement explore le fonctionnement de la personne par rapport à sa personnalité, son langage, ses fonctions mentales, sa motricité, son affectivité, et ses conduites sociales. Il cherche à distinguer nos différences individuelles et à les interpréter pour nous aider à mieux nous comprendre. Grâce à des nombreux bilans et tests, ces professionnels mesurent nos capacités intellectuelles et émotionnelles. Ainsi, ils parviennent à dégager nos points forts et les points de fragilités sur lesquels on pourrait travailler.
Psychologie cognitive et Neuropsychologie
La psychologie cognitive, c’est l’étude des grandes fonctions mentales de l’être humain. Elle s’intéresse à la perception, au langage, au raisonnement, à la résolution de problème, à la mémoire, à l’attention. Cette approche du fonctionnement humain envisage la pensée comme un processus de traitement de l’information. D’un point de vue psychothérapique, elle propose des méthodes de remédiation/restructuration cognitive. C’est-à-dire qu’elle cherche à agir sur les mécanismes conscients de l’individu pour l’aider à mieux traiter ses pensées et ses émotions.
La neuropsychologie est une branche de la science qui étudie la relation entre le cerveau et la psychologie. Elle s’intéresse aux fonctions cognitives, aux comportements et aux émotions. Elle se penche sur les dysfonctionnements cérébraux. En effet, l’objectif du neuropsychologue est d’évaluer la nature et l’importance de ces troubles. Il peut aussi proposer des programmes de rééducation des déficits cognitifs dont souffre le patient.
Quelques auteurs en psychologie cognitive : Ulric Neisser, Jérôme Bruner, Georges Miller, Michael W Eysenck.
Quelques auteurs en neurosciences : Francis Eustache, Antonio Damasio.
La psychologie sociale
La psychologie sociale s’intéresse à l’être humain en tant qu’il est influencé par la dynamique du groupe. Elle repose sur le principe de l’individu est par nature un être social. C’est-à-dire que sa manière de penser et ses comportements seraient principalement déterminés par les autres. Elle met en relation nos aspect individuels par rapports à des aspects plus collectifs.
Son rôle premier est donc d’étudier la façon dont les autres et la culture participent à la construction de nos ressentis, de nos représentations. Il intervient dans de nombreux secteurs tels que l’entreprise, le management, la formation, le recrutement ou la santé. Les auteurs principaux sont Kurt Lewin, Gordon Allport, Solomon Asch ou Fritz Heider.
L’ergonomie
Cette spécialité repose sur la compréhension des interactions entre les humains et les autres composantes d’un système. Cela aussi bien dans des situations professionnelles que pour le grand public. En clair, il s’agit donc de comprendre l’environnement dans lequel nous évoluons pour adapter les produits ou les services à nos besoins, à nos capacités et à nos limites. Les dispositifs mis en place par l’ergonome visent à améliorer le confort, la sécurité, et l’efficacité des objets et des outils qui nous entourent.
Quelques auteurs psychologues et ergonomes : Alain Lancry, Maurice de Montmollin, Jean-Marie Faverge.
La psychologie des transitions
Cette branche de la psychologie s’occupe d’évaluer et d’accompagner les individus dans les transitions tout au long de la vie : choix d’orientation scolaire, passage des études au monde du travail, reconversion professionnelle et tout évènement nécessitant des grands changements de vie.
Ce genre de psychologue peut exercer son activité pour le compte de l’éducation nationale en intervenant dans les écoles. Par ailleurs, il peut aussi pratiquer en cabinet.
Quelques auteurs en psychologie des transitions : Raymond Dupuy, Valérie Coehn-Scali.
Des spécialités concernant le public
Indépendamment d’une spécialisation théorique et méthodologique, le psychologue peut aussi choisir un type de public particulier qu’il souhaite accompagner.
En effet, il peut par exemple destiner sa pratique aux enfants et aux adolescents. Il se focalisera notamment sur des problématiques liées à ce temps premier du développement psychique.
Tout aussi bien, il peut s’intéresser à la prise en charge de l’adulte. La gérontopsychologie, le soin des personnes âgées, regroupe la encore un autre type de public cible.
Enfin, le psychologue peut exercer dans le champ du social, en milieu pénitentiaire, auprès de personnes handicapés, pour le compte d’associations.
Conclusion
Pour résumer, on retrouve donc différents genres de psychologues pour différentes spécialités. Ils proposent des approches et des outils thérapeutiques variés. Ils interviennent dans divers secteurs d’activités, par exemple, en milieu hospitalier, à l’école, en entreprise, en cabinet. Enfin, ils peuvent aussi décider de se consacrer à aider un seul type de public. Tous, en revanche, travaillent à observer, évaluer, traiter les risques et les difficultés liés à notre fonctionnement psychologique.
Pour plus d’informations sur ma pratique en psychothérapie sur Marseille.